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Le boulevard Legris

Le boulevard Legris

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Le quartier des Godelins

Rendez-vous place Heurtel, au cœur du bourg d’Etables-sur-Mer, pour découvrir la station balnéaire.
Etables-sur-Mer connaît son essor au début du XXème siècle, grâce à un industriel versaillais, Oscar Legris, tombé amoureux des lieux.
En 1895, il rencontre le Maire, M. Heurtel, auquel il soumet son projet : aménager la Plage des Godelins, créer un chemin pour y accéder ainsi qu’un quai et bâtir un lotissement de villas à proximité de la plage. Etables sera une station balnéaire de renom !

Début 1900, Etables compte 18 villas dont Oscar Legris est le promoteur et la majorité d’entre elles se situent avenue Victoria, boulevard Legris et rue du Commandant Charcot.
Chaque maison était louée avec une cabine de bains sur la plage.

Dès 1909, le Syndicat des Plages, ancêtre de l’Office de Tourisme, est créé.
Il contribuait à l’amélioration des services, de l’accès, de la propreté et il éditait déjà un livret touristique regroupant la liste des villas à louer et de la publicité.

Au bout du boulevard : la plage.
Quand on descend à pied à la plage des Godelins, par le Boulevard Legris, on ne peut pas rater cette grande bâtisse de quatre étages.
Ce bâtiment était l’ancien hôtel Bellevue (un nom très approprié !) mais il a connu plusieurs vies. Occupé par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre Mondiale, il héberge ensuite une colonie de vacances.
C’est aujourd’hui une résidence avec plusieurs appartements privés.

Le saviez-vous ?
Dans un article du Télégramme de 1960, Etables-sur-Mer était baptisée « la capitale des colonies de vacances ».
A cette époque, on compte en effet près d’une quinzaine de colonies ou centres de vacances, les enfants représentaient 10% de la population en été !

Plus que quelques mètres et nous voilà sur la plage des Godelins, les pieds dans le sable. Difficile de résister à son charme avec ses petites cabines de plage typiques et son plongeoir.

Pour les plus curieux, nous vous vous invitons à remonter dans le bourg, par l’Avenue Victoria (c’était le prénom de Madame Legris.).
A l’origine, les villas de l’avenue portaient toutes un prénom féminin en respectant l’ordre alphabétique : Amélie, Béatrix, Charlotte, Denise, Elisabeth, Flore… Amusez-vous à repérer les villas qui ont encore leur prénom, souvent situé au-dessus de la porte d’entrée !

Si vous souhaitez parcourir ce quartier avec les éléments historiques, consultez la fiche patrimoine « Itinéraire d’un touriste à Etables en 1909 ». Et pour les plus jeunes, Gaëlle, notre référente patrimoine, vous propose une balade commentée « Il était une fois 1900 » pour les groupes toute l’année.

Etables-les-Grottes

Etables-sur-Mer était surnommée « Etables-les-grottes » en raison de la présence de grottes entre la plage du Moulin et la plage des Godelins.
Ne vous attendez pas aux grottes de Lascaux ! Il s’agit plutôt d’une quarantaine de cavités profondes et irrégulières dont une quinzaine porte un nom : la Chevelue, la Grotte des Anges, Notre-Dame de Lourdes, la Grotte du Four du Diable… Les grottes sont accessibles uniquement à marée basse, avec un coefficient supérieur à 85.

Une fiche patrimoine gratuite à l’Office de Tourisme vous permet de les découvrir.

Revoir les propositions
Le saviez-vous ?

Quel type d'évènements étaient organisées sur la plage des Godelins ? 

La Villa Le Caruhel

Perchée sur les falaises d’Etables-sur-mer, la Villa Le Caruhel recèle un trésor insoupçonné.
La maison d’origine fût construite en 1910 pour le Capitaine Ardillier, puis elle fût rachetée en 1921 par Louis Fricotelle, riche importateur de papier à cigarettes.
Il fait rajouter une extension puis un hall d’entrée en rotonde, de style Art déco.
L'ouvrage est confié à l'architecte parisien Jean de La Morinerie, qui renforce son côté italianisant avec un toit plat, des grandes corniches…

Collectionneur d’art japonais, Louis Fricotelle est aussi un grand amateur d’art moderne et d’arts décoratifs.
Il choisit donc de faire travailler plusieurs grands créateurs et artisans d’art : Mathurin Meheut imagine des décors sur le thème de la flore et de la faune, décors réalisés en magnifiques mosaïques par Isidore Odorico.
Edgar Brandt et Raymond Subes se chargent du travail du fer forgé et Roger Reboussin, peintre animalier, des frises murales.
Ainsi, étoiles de mer, raies et crabes jonchent le sol et les murs de cette véritable œuvre d’art dont le point d’orgue est la terrasse en mosaïques, menant vers un panorama à couper le souffle sur la Baie de St Brieuc.

Les façades et les toitures de la maison, la terrasse et le hall d’entrée, les décors de ferronnerie et de mosaïque ainsi que le jardin japonais, orné d’une cascade, sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

La Villa Le Caruhel est une propriété privée et n’ouvre ses portes que pour les Journées du Patrimoine (réservation auprès de l’Office de Tourisme de Saint-Quay-Portrieux).

Le saviez-vous ?
Vous pouvez admirer des mosaïques réalisées par Odorico au centre-ville de Saint-Brieuc et à la chapelle Saint-Yves, toujours à Saint-Brieuc, réputée pour son décor réalisé par les Seiz Breur, un mouvement breton se réappropriant les codes de l’Art déco.